pL’actualité fait des jeunes un objet de débat, d’admiration ou d’angoisse. Une multitude de figures viennent s’intercaler entre le modèle du « jeune écrivain » et le contre-modèle du « jeune de cité ». Mais ces images sont des constructions dont les fondements plongent loin dans le passé. Elles contribuent à gommer la profonde diversité sociale de la jeunesse et escamotent les tensions qui existent en son sein.br/Dès lors, étudier la jeunesse… (more)
pL’actualité fait des jeunes un objet de débat, d’admiration ou d’angoisse. Une multitude de figures viennent s’intercaler entre le modèle du « jeune écrivain » et le contre-modèle du « jeune de cité ». Mais ces images sont des constructions dont les fondements plongent loin dans le passé. Elles contribuent à gommer la profonde diversité sociale de la jeunesse et escamotent les tensions qui existent en son sein.br/Dès lors, étudier la jeunesse exige de s’interroger sur la transmission des comportements et des savoirs. Comment les jeunes se conforment-ils aux rôles qu’on leur assigne ? Sujets de contraintes et cibles de politiques, ont-ils vocation à contester l’ordre établi ? Pourquoi une société se montre-t-elle taraudée par « ses » jeunes, cédant alors à la tentation de l’expertise ? La jeunesse apparaît ainsi comme un sujet-creuset permettant de multiplier les approches et les méthodes, de démêler un fatras de clichés, de fantasmes et de slogans.br/L’histoire, en dialogue avec la sociologie, offre la possibilité d’interpréter les discours médiatiques et politiques. Faire de la jeunesse un objet d’histoire permet de lui restituer sa dimension temporelle et son ambiguïté – tant il est vrai qu’elle n'existe que dans les mutations des discours, l’exercice des pratiques et le vertige des combats./p
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