Adolphe Retté, né à Paris le 25 juillet 1863 et mort à Beaune le 8 décembre 1930, est un poète symboliste et écrivain anarchiste français.
Issu d'une famille protestante de Montbéliard du côté paternel, ardennaise du côté maternel, il est élevé, à partir de 1867, dans un climat de liberté à 8km de Liège dans la villa de Cheret, par son grand-père maternel, ancien recteur de l'Université… (more)
Adolphe Retté, né à Paris le 25 juillet 1863 et mort à Beaune le 8 décembre 1930, est un poète symboliste et écrivain anarchiste français.
Issu d'une famille protestante de Montbéliard du côté paternel, ardennaise du côté maternel, il est élevé, à partir de 1867, dans un climat de liberté à 8km de Liège dans la villa de Cheret, par son grand-père maternel, ancien recteur de l'Université de Liège, plutôt anticlérical, qui meurt en 1875. De 1874 à 1880, il est pensionnaire au collège Cuvier de Montbéliard. De 1881 à 1886, il est engagé volontaire dans l'armée. En janvier 1887, il s'installe à Paris et se consacre à la littérature. Il se marie avec sa cousine Marie Renoz en septembre 1888. Il publie son premier recueil Cloches en la nuit en 1889, puis Thulé des Brumes en 1891, qui connaît un grand succès. Durant l'année 1893, il remet en cause l'autorité morale en devenant anarchiste et l'autorité esthétique en attaquant Mallarmé dans l'Ermitage et la Plume. En 1894, il s'installe à Guermantes avec celle qui était sa compagne depuis 1885 et qu'il vient d'épouser. Son art poétique en est profondément modifié : on peut le considérer comme le précurseur du mouvement naturiste représenté par Georges de Bouhelier et Maurice Leblond. En 1906, il se convertit au catholicisme. Son écriture désormais se veut missionnaire. Il renie ses oeuvres antérieures, mis à part son ouvrage Le Symbolisme et certains poèmes. Il termine sa vie à Beaune dans la pauvreté, au 4 de la place Monge, non loin du couvent des petites sœurs dominicaines, ses protectrices. Ses archives sont aujourd'hui déposées aux Archives municipales de Beaune.
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